Ii tout le monde continue à nous dire que l’industrie du cinéma est en difficulté, nous pourrions commencer à le croire. En dépit du streaming, du COVID et de la durée d’attention de ces satanés enfants, le cinéma est en fait se porte mieux que jamais, le nombre d’écrans au Royaume-Uni dépassant désormais l’apogée des années 50. La nostalgie, cependant, est une salope.

Sam Mendes (Skyfall, 1917) fait d’un palais des congrès en ruine la vedette principale de son film. Empire Of Light – Un drame magnifiquement filmé, maladroitement écrit, qui se nourrit d’une tragédie vide, déplorant une époque qui n’a jamais vraiment existé. Situé dans une sombre ville de bord de mer des années 1980 où les problèmes de chacun sont à deux doigts d’être résolus, le film aborde tous les grands thèmes à la fois sans vraiment s’engager dans aucun d’entre eux.

Le cinéma Empire est le joyau délavé de la côte sud, et Hilary (Olivia Colman), chef de service d’âge moyen, est le joyau délavé du cinéma Empire. Passant ses heures de déjeuner à souffrir d’une liaison sans joie avec son patron (Colin Firth), et ses jours de congé à avaler du Lithium pour supporter ses cours de danse de salon en solo, Hilary a désespérément besoin d’une amie.

Empire Of Light
Micheal Ward dans ‘Empire Of Light&#8217 ;. CREDIT : Searchlight Pictures

Heureusement pour elle, le nouvel ouvreur Stephen (Michael Ward) arrive juste au bon moment. Malheureusement pour lui, il est jeune, noir et vit dans la Grande-Bretagne de Thatcher. Alors que la romance interdite entre Hilary et Stephen commence à s’épanouir, Mendes commence à multiplier les appâts pour les BAFTA. Les métaphores lourdes sur la magie du cinéma (et un petit pigeon orphelin à l’aile cassée qui vit sur le toit…) et les clins d’œil superficiels aux traumatismes intergénérationnels, à la solitude, à la dépression et au racisme du monde réel se succèdent. Lorsque le vieux projectionniste grincheux de Toby Jones commence à offrir de petites perles de sagesse aux yeux brillants, il est difficile de ne pas avoir l’impression que l’ensemble fait une bien meilleure bande-annonce qu’un film.

Ce qui est dommage, car c’est facilement l’un des films les plus beaux depuis des années. Élégamment filmé par le directeur de la photographie vétéran Roger Deakins (1917, Skyfall et la plupart des autres films de Mendes), le véritable Dreamland Cinema de Margate devient ici quelque chose de mythique – brillant d’une telle manière qu’il mérite véritablement d’être vu sur le plus grand et le plus romantique des vieux écrans que vous puissiez trouver. Les performances s’envolent, tout comme la partition élégiaque et complexe de Trent Reznor et Atticus Ross. Tout cela fait que le scénario de Mendes, marmoréen et profondément conservateur, semble encore plus embarrassant en comparaison.

Sorti quelques semaines avant Les Fabelmans au Royaume-Uni, « l’ode au cinéma » de Steven Spielberg, Empire Of Light a une durée de vie particulièrement courte avant que chacun ne se rende compte du genre de film qu’il pourrait regarder à la place. Alors que le film de Spielberg explore la nostalgie pour confronter son propre passé, Mendes coud tout ce qui est significatif dans une couverture de sentiments qui ne semble jamais réelle. Il ne s’agit pas de l’histoire personnelle de quelqu’un – ce sont juste les morceaux les plus filmables d’un faux passé, maladroitement, magnifiquement, inutilement rapiécés à 24 images par seconde.

Détails

  • Directeur : Sam Mendes
  • Mettant en vedette : Olivia Colman, Michael Ward, Colin Firth
  • Date de sortie : 9 janvier (Royaume-Uni)

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